Le Gamin du 91 – Coup d’Projecteur…

Au départ, ya plus d’un an déjà, c’est un ami qui m’a parlé de lui (Jeromé Maggio, un beatmaker prometteur des Ulis). Il s’appelait Diezel parce qu’à l’époque il était fan de Vin Diesel dans XXX.

A présent il s’appelle Le Gamin du 91.

Comme il l’explique très bien :

« j’ai changé et je suis devenu Le Gamin (du 91) parce que tout mon entourage en est témoin. Dans la vie, aucun autre nom commun ne me qualifie mieux, alors c’est naturel, je reste fidèle au caractère et au personnage. »

Il vient de Villebon-sur-Yvette dans l’Essonne. Il est né en 1992, hier, et rappe depuis plus de 4 ans. Déjà, j’ai envie de dire…

Il vient de poser un pur 16 sur une prod de DJ Premier presque aussi vieille que lui (1998 je crois…)! C’est d’la balle…

Comme il le rappait dans son premier somor, il fait parti de la « Nouvelle Génération », il est de son temps, un brin de maturité en plus…

« Mes premiers pas, je les dois au collectif OPYC et surtout à Yoda, Nokta, L’abo et G-Neral. Ils m’ont ouvert leurs portes pendant leur répétition à la MJC en 2006 et j’ai rappé pour la première fois, un mardi après-midi sur des faces B de Tupac, Fifty, Eminem etc… »

Face B, c’est un retour aux sources, quelque soit notre temps de vol.

Moi, je lui avais promis que je le ferai poser avec nous à la première occasion, il l’a proprement fait.

Lui, Le Gamin du 91, il a la jactance facile, alors je lui ai posé plein de questions. LET’S GO!

Ton rap?

Mon rap, c’est comme mon échapatoire. C’est ma façon de relever la tête quand j’ai un coup de blues, c’est ce qui m’empêche de péter un cable. C’est le côté serieux de mon caractère (pour les textes sensés).

Le fond ?

Je cherche pas à faire bouger un maximum de tête, ça c’est en bonus, avant de plaire à 10.000 fans, je préfère être content de moi en posant le point final. Le fond de mes textes, hors égotrips, c’est d’évacuer tout ce qui me pèse.

La forme ?

Je cherche toujours la bonne rime, pas trop facile mais pas trop exotique enfin comment dire… Faut que ça sonne bien, que ça sonne fort mais faut pas que ça tombe dans la facilité. Y a aussi un truc que j’évite, c’est de reprendre les phases qui viennent d’autres morceaux. Il suffit que celui qui m’écoute prenne deux sons, si jamais il entend la même phase il ne va entendre que ça. Même si c’est comme une signature, j’aime pas entendre les rappeurs faire du recyclage lyriciste.

Le flow ?

Mon flow dépend du thème avant tout, ça peut aller du pur freestyle pendant les égotrips aux rythmes techniques et rapides aux phases entraînantes jusqu’au flow assez lent dans les thèmes mélancoliques. Tout dépend de l’instrumentale et du thème. Ensuite pour sentir le flow, c’est un travail que je m’exerce à faire pour briser la monotonie de pas mal de mes premiers titres. Disons que je sens que là je dois poser comme ça, alors je pose comme ça même si ça casse un rythme, c’est le changement qui fait tout.

Okay. Tu m’as dit qu t’écris partout et tout le temps, sur n’importe quel support, au feeling… Je connais ça… Tu forces pas tes mots… T’as l’esprit vif…

Qu’est ce que tu racontes un peu dans tes textes?

Ca va du monde en général jusqu’à ma petite personne. Je peux faire un texte sur les problèmes du globe, sur les trucs que je juge inadmissibles mais ça peut aussi se restreindre aux thèmes dont j’ai du mal à parler aux autres. Les sentiments, les envies, les rêves. Enfin c’est vraiment varié, ça dépend de l’heure et de la nuit.

Qu’est-ce tu penses du projet ?

« J’ai toujours aimé être invité par des rappeurs », c’est une phrase de Diam’s mais je l’appuie complètement. C’est pas la première mixtape à laquelle je participe mais à chaque fois c’est un plaisir de confronter des tas de MC et donc des tonnes de phases et de flows différents.

Tes projets?

Le principal projet est le premier album du Gamin « Premier Stylo ». Avec une solide équipe qui m’entoure (Célia, Beniwé et tous les musiciens qui participent) on y arrivera. Mais d’ici là, je reste ouvert à tous les projets, allez-y proposez, je vous attends, toujours au taquet!

Et puis cinq morceaux arriveront dans les jours qui viennent, restez branchés.

On vous préviendra.

A la fin de ta vie tu voudrais qu’on dise quoi de toi?

Que j’étais un mec qui savait écrire. Je veux bien qu’on me reproche ce qu’on voudra, mais j’aimerais qu’on s’attache plus sur mes textes. Même si c’est vrai que quand tu rentres de soirées le son à fond dans la voiture, le texte on s’en fout royalement. Je veux pas qu’on m’idéalise mais si on doit me reconnaître une qualité, je préfèrerais le côté texte que le côté flow.

Pourquoi tu rappes?

Je prétends pas toucher tous ceux qui m’écoutent, je parle de mes experiences, de mes coups de blues, de mes délires… Maintenant si certains se reconnaissent, ça me fait plaisir, mais j’ai pas la prétention d’être le meilleur du milieu et d’écraser tout le monde.

Il n’a que 18 ans. Putain ça craint! Encore un marmot qu’a tout pigé. Il a un talent certain, il est carré et je lui souhaite une longue carrière!

Entrevue réalisée par Zé Riu et mise en page par DrJay pour altermutants.fr

zeriu Écrit par :

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