Coup d’projecteur : Oz Nizuka

Membre du label Alshimia Production, Oz Nizuka n’est pas né de la dernière pluie. Il écume les scènes depuis de nombreuses années. Certains l’auront aussi entendu sur le maxi d’AFL sorti l’année dernière. Si on en parle aujourd’hui, c’est qu’il finalise son album, intitulé « La Vie en Oz ». La référence à Edith Piaf est assumée pour un artiste qui se veut ouvert à l’art de manière général. Pour annoncer la sortie de son premier opus, monsieur Nizuka nous a balancé une petite vidéo sobrement intitulée « Prologue ». Petit rattrapage pour les endormis du fond de la classe :

Après visionnage, le mutant que je suis a voulu en savoir plus. Rendez-vous est donc pris au studio HomeRun où a été enregistré l’album. Après un passage dans un fast-food franco-belge, on peut passer aux choses sérieuses :

Lektor : Dans cette vidéo, tu parles plus de ton parcours que de ton album lui-même, pourquoi ?

Oz Nizuka : Parce qu’aujourd’hui, l’image est devenue primordial. Les gens s’attachent d’abord à ça. Je voulais expliquer aux gens que je ne viens pas d’arriver dans ce monde, que je n’étais pas le mec qui vient de commencer le rap et qui s’est trouvé un éditeur complaisant.

L : T’as choisi de mettre en avant le morceau « A l’Infini » pour surprendre les gens. Ensuite tu nous dis que le reste sera surprenant. Les gens peuvent-ils se baser sur ce morceau pour avoir une idée du reste ?

O.N. : En fait, j’avais sorti le clip « De Jour en Jour » qui était très classique dans l’univers du rap. J’avais envie d’autre chose et ce morceau, « A l’Infini », sort de ce qu’on a l’habitude d’entendre. Et pour répondre à ta question, le reste de l’album est dans le même esprit, donc je pense qu’il va surprendre les gens.

L : Justement, musicalement, tu dis ne pas t’être fixé de barrières mais quelles sont les influences qui ont inspirées cet album ?

O.N. : Les instrus ont été réalisées par trois personnes différentes. Je bosse avec Denzi McFly depuis de nombreuses années, il a la particularité voire l’avantage de ne pas être un pur fan de hip-hop. Il y a aussi des prods de Rhaft et de Nino Brown. On a voulu faire quelque chose d’actuel sans rentrer dans le moule non plus. J’ai toujours aimé poser sur des trucs electro même quand c’était pas la mode. Mais electro, pour moi, ça ne veut pas forcément dire house comme ça semble être aujourd’hui la tendance. Il me tenait à cœur aussi d’utiliser des instruments acoustiques  étant moi-même pianiste. Il y a aussi beaucoup d’influence venant du dub-step ou de la drum’n bass. Pour l’intro et la conclusion, je voulais que ça sonne « musique de film ». J’ai aussi voulu qu’il y ait des vieux synthés 8Bits pour la référence à l’univers du jeu-vidéo.

L : Quel est ton propos ? Quels sont les thèmes récurrents ?

O.N. : Je parle souvent de solitude comme dans « Sur un Lit » ou « Je fais le Gueule », le conformisme dans « Copier-Coller » et j’évoque souvent l’importance du paraître pour les gens.

L : Quels sont tes objectifs avec cet album ?

O.N : Artistiquement, je ne voulais pas faire un album grand public mais un album tout public. Quand on dit grand public, on vise souvent un échantillon, les 15-20 ans par exemple, ce qui après te force à tenir des propos pour flatter l’auditeur que tu vises. Je veux m’adresser à tout le monde, même à ceux que je vais choquer ou déranger. Je me suis attaché donc dans le propos à ne pas balancer des insultes à tout-va, à faire attention à éviter de grosses fautes de français. Sinon d’un point de vue commercial –on peut en parler aussi- c’est un album qui sort en autoprod chez Alshimia qui fait partie d’Argentine Music, j’ai aussi mis mes propres billes dedans. Il s’agit de mon premier album donc on se fait pas trop d’illusions. On vise surtout les plateformes de téléchargement légal puisqu’on est dans une ère de dématérialisation. Mais on voulait aussi que le CD physique soit disponible parce que l’objet me semble important. On va pas en presser beaucoup mais si ça part vite on en ressortira.

L : Maintenant que l’album est dans la boite, quels sont tes projets ?

O.N :Ça dépendra déjà de l’accueil des gens. On veut aller défendre ce projet sur scène car selon moi ça fait partie du jeu. La scène est une remise en question permanente et ça te permet d’avoir la réaction des gens directement.

Après, sans tout dévoiler, j’ai un projet musical et cinématographique, qui prendra sûrement la forme d’un court métrage.

L : Pas de rap alors ?

O.N : En fait ça fait près de deux ans que je suis sur cet album et je peux pas enchainer sur un autre album. J’ai besoin d’aller voir autre chose. Je continuerai à écouter ce que les autres font et j’y reviendrai ensuite.

L : Pour finir si tu devais te résumer en une rime ?

O.N : Dans le morceau « Naître ou ne pas être », je dis

Désolé je sors les dents, dorénavant j’élimine

Il fut un temps où j’étais tendre, ma gentillesse a des limites.

 

« La Vie en Oz » d’Oz Nizuka, sortie le 8 novembre.

Toute son actu sur http://oz-nizuka.com/
Plus d’infos sur l’album sur http://www.lavieenoz.net/

Lektor Écrit par :

2 Comments

  1. 13 octobre 2011

    tres bon article , c’est intéressant , vivement le 08 novemvre !!!

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